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Publié le 3 Août 2013

Propriétaires terriens expulsés

Titres fonciers brandis devant les caméras, cris de détresse envers le président de la république, les populations de Yachiga par Yassa à Douala vivent le pire cauchemar de leur VIe. Ils sont contrains de quitter les terrains qu’ils affirment s’$’être légalement acquis. Il se dit que les véritables propriétaires sont des chinois

Les cas d’expulsion des terrains sont légion au Cameroun. On se souvient qu’à Bonatéki il y a peu de temps, le chef du quartier s’est vu molesté alors que ses administrés et lui revendiquaient des hectares qu’un particulier s’est fait propriétaire on ne sait trop comment ; laissant de nombreuses familles qui y vivent depuis leur naissance ; sans domicile.

Ces multiples expulsions, parfois effectués par l’Etat soit pour construire des routes ; soit pour des établissements scolaires ou encore si la zone est déclarée dangereuse par les habitations ; pose le problème de la crise du logement. Les métropoles les plus touchées sont Douala et Yaoundé. L’on note une élévation vertigineuse du prix des loyers. A cela s’ajoute la duperie sur la vente des terrains qui se manifeste par les doubles voire des multiples ventes. Les populations qui déjà souffrent des salaires bas ou du chômage qui les poussent à se lancer dans l’informel, ne savent à quel sein se vouer

Il est quand même surprenant qu’un même terrain est circonscrit par plus d’un titre foncier. Au moment où l’équipe du ministère des affaires foncières organise des campagnes sur la connaissance de l’acquisition d’un titre foncier, il serait judicieux d’informatiser le système à l’exemple des actes d’état civil dans certaines mairies ; afin de détecter le faux du vrai

Hélène Ekwa Mpondo

Des bourbiers submergent les étales des marchés à Douala

« Douala ville propre ; Douala la belle » voila quelques slogans qui définissaient en quelques mots l’état de la métropole économique. Des banderoles affichées sur les grands carrefours le confirmaient. Un souvenir coloré à la fois de nostalgie et d’amertume. Un tour dans les marchés, observons le spectacle.

Premier arrêt ; marché petit baobab à Bonabéri. Son étroitesse permet de voir d’un bout à l’autre son aspect. Une étendue d’eau à l’image d’un petit cours d’eau, accueille les visiteurs des l’entrée. Cette eau se constitue d’une énorme boue noirâtre qui soumet les passants à des sauts d’obstacles. Les moins chanceux se retrouvent enduits de boue des pieds jusqu’à la limite des genoux. Leurs vêtements ne sont pas moins épargnés. Les incidents sont multiples : Une mauvaise manipulation par la vendeuse de sa marchandise exposée sur le comptoir et patatras dans la boue. En image ; le poisson fumé ; des grains de riz, des bâtons de manioc pour ne citer que ceux là. Pas besoin de rappeler que ces aliments sont irrécupérables. Ce serait comme remuer le couteau dans la plaie de ces vendeuses. Les étales de friperie ne sont pas en reste ; Surtout qu’elles sont à même le sol. Au banc des accusés de ce désastre, les fortes pluies qui ne cessent de s’abattre dans la ville. Mais la pluie est un fait naturel. Le regard devrait plutôt être tourné vers les hommes.

Deuxième arrêt ; marché grand hangar toujours à Bonabéri. Une dame s’indignait « s’il était possible de trouver ici à l’entrée tout ce qu’on veut et à bon prix ; je n’irai pas me salir à l’intérieur » Ici s’entremêlent les odeurs montantes de boue et celles des poulets vendus à une extrémité du marché. De quoi donner de la nausée aux âmes les plus sensibles. Le paysage de la plupart des marchés au rang de l’insalubrité est quasiment le même. Il se détériore un peu plus en saison de pluie. Néanmoins ; l’on aurait pu éviter ces désagréments, ce ne sont pas les experts en la matière qui le démentiront. En saison sèche, l’entretien n’est toujours pas pris au sérieux. Des bacs à ordures s’élèvent ça et là, laissant le trop plein de leur contenu au sol. Pire encore, pour soit disant prévenir les inondations, le contenu des fosses sceptiques est déversé sur des creux comme la terre. Des efforts déployés par la communauté urbaine d’assainir la ville se font ressentir à l’instar des carrefours Ndokoti et rond point 4e. Mais beaucoup reste à faire dans ce sens ; en particulier dans l’entretien des marchés, garant de l’état de santé des populations.

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Rédigé par Hélène Ekwa Mpondo

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